lundi 4 avril 2016

Cascade des Cosmiques version Ouragan variante Optimisme

Il y a des jours où il ne fait pas bon d'être dehors, quand il neige et que c'est la tempête par exemple ...

Il y a d'autres jours où il ne fait pas bon d'être en montagne, comme quand le brouillard nous empêche de savoir où l'on est ...

Mais il y a des jours où, même lorsque ces mauvais paramètres sont réunis, il n'y a rien à perdre à essayer ...

C'est ce que nous nous sommes dit hier matin, Guillaume et moi, lorsque le personnel de l'Aiguille du Midi annonçait que là-haut c'était le gros mauvais temps, et que la première benne aurait une heure de retard, après avoir hésité un moment à ne pas lancer du tout de bennes aujourd'hui.

A la base nous étions partis pour tenter une goulotte aux Pointes Lachenal ou en Face Est du Mont Blanc du Tacul mais, se retrouver au milieu de la Vallée Blanche avec une visibilité nulle, c'était comme se jeter dans la gueule du loup ...

Nous avons donc revu nos plans, et avons finalement longé les rochers de la Face Sud de l'Aiguille du Midi jusqu'à tomber sur l'attaque de la Cascade des Cosmiques. Celle-ci était en bien mauvaises conditions.. Celle qui s'appelait la Cascade des Cosmiques, ressemblait plutôt à couloir rocheux entrecoupé de 2 petits ressauts de glace, renforçant encore d'avantage les difficultés de l'itinéraire. Peut-être M7 au lieu du WI 5 annoncé sur le topo.

Pendant que nous étions en train de grimper dans cette dernière, la tempête faisait rage, et les quelques rares autres alpinistes rencontrés faisaient demi-tour. Bien leur en a pris, puisqu'au même moment, à 10 heures, c'était le branle-bas de combat pour la Compagnie du Mont Blanc : Evacuation générale de toutes les personnes présentes à l'Aiguille du Midi (de peur de ne pas pouvoir ramener les gens en bas plus tard dans la journée, à cause du vent très fort qui rendait dangereux l'utilisation des bennes).

Ce n'est que dans l'après-midi à notre retour au sommet de l'Aiguille du Midi, que nous avons pris connaissance de tout ça de la part des 2 gardiens encore présents. Nous nous apprêtions donc à devoir passer la nuit là-haut en attendant de pouvoir peut-être relancer les télécabines le lendemain, mais finalement, avec un peu de patience et d'optimisme, le personnel de la Compagnie du Mont Blanc, a bien voulu faire partir une benne juste pour nous 2 en toute fin de journée ... ;)

Petit retour en image de cette journée fraiche et ventée, durant laquelle le froid nous brûlait le visage et les rafales de vent nous empêchaient de respirer, juste pour le plaisir des yeux ...

Guillaume dans le début des difficultés.

Guillaume dans le crux de la voie.

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